On a lu le corpus. On en fait l'analyse, c'est-à-dire qu'on tire les idées ou les informations principales de chaque document. Il vaut mieux formuler ces idées par une phrase, plutôt que par un titre ou un groupe nominal, c'est plus clair.
Voici ce que cela donne :
Document 1 :
Le romancier américain J. Franzen
préfère le livre à la liseuse numérique car il résiste au
passage des siècles.
Beigbeder craint que le livre ne
subisse le même sort que le disque.
F. Bon rappelle que l'écriture
elle-même est une technique.
Il suppose, ainsi que L. Adler, que le
passage du livre au numérique verra naître une créativité
nouvelle suscitée par de nouvelles habitudes de lecture.
Selon le romancier Daeninckx, le net
facilite grandement la documentation de l'écrivain.
Pour P. Fournel, grâce au numérique
des genres négligés tels que la nouvelle ou la poésie peuvent être
remis à l'honneur.
Bien des écrivains aujourd'hui
s'épanchent sur le net et livrent les secrets de fabrication de
leurs œuvres.
Emma Reel a écrit un roman sur le
désir destiné exclusivement à la tablette, constitué de nouvelles
dans lesquelles des hyperliens ouvrent sur d'autres histoires.
J.-C. Bologne se figure une narration
pareille à un échiquier où le lecteur pourrait débuter sa lecture
à n'importe quel passage.
Document 2 :
Une jeune stagiaire d'une maison
d'édition explique à son patron le mode d'emploi d'une liseuse.
Elle mentionne l'avantage de pouvoir y
stocker un grand nombre de manuscrits.
Selon elle, le mode de déroulement des
pages d'un pression du pouce est un vestige de l'usage du livre.
Pour le patron, cet objet, inadapté à
la fois à la poche et à la serviette, manque de chaleur, de
personnalité.
Document 3 :
Selon Socrate, le dieu égyptien Theuth
fut l'inventeur de l'arithmétique, de la géométrie et de
l'écriture.
Theuth dit au roi Thamous qu'il fallait
enseigner ces arts aux Egyptiens.
Il affirma que l'écriture libérerait
la mémoire des hommes.
Le roi pensait, lui, que cette
invention était mauvaise car les hommes ne chercheraient plus la
vérité en eux-mêmes et elle donnerait aux ignorants la prétention
d'être savants.
Selon Socrate, un livre ne peut
enseigner car il ne fait que rappeler ce qu'on a déjà acquis.
L'écriture est une parole qui paraît
vivante mais ne l'est pas.
On ne peut interroger les livres, ils
s'adressent à tort et à travers aux lecteurs qui ne les entendent
pas et à ceux qui les apprécient.
Ils ne peuvent répondre aux objections
et aux critiques qu'on leur fait.
Le vrai discours est celui d'un parleur
qui peut répondre et choisir ses interlocuteurs.
Document 4 :
On voit sur ce tableau Molière lisant
sa pièce Tartuffe dans le salon de Ninon de Lenclos.
Les gestes des auditeurs montrent
l'animation qu'ils suscite.
Il tient en main des feuillets qui
portent sans doute le manuscrit de sa pièce qu'il ne connaît donc
vraisemblablement pas par cœur.
On voit que la communication littéraire
dans ce cas allie le texte et la parole pour le grand plaisir de
l'assemblée.
Ensuite, il faut se demander quel est le thème du corpus.
On voit qu'il s'agit de littérature dans tous les documents. On voit aussi qu'il s'agit à chaque fois du support technique de la littérature. La communication littéraire peut passer par la voix (documents 3 et 4) ou par l'écriture (tous les documents). Cette écriture peut être manuscrite (document 3 et 4) ou imprimée (documents 1 et 2) ou numérique (documents 1 et 2).
On pourrait donc consacrer une partie du développement aux changements techniques dans la communication littéraire : passage de l'oral, à l'écrit traditionnel et finalement au numérique.
On note également des réactions favorables ou défavorables face à ces changements.
Donc on pourrait consacrer une autre partie à l'exposé de ces réactions.
Voilà le sujet de deux parties. Il reste à poser une question problématique à laquelle ces parties doivent répondre.
Cela pourrait être :
Quelles réactions accueillent les changements techniques dans la communication littéraire ?
Quelles réactions accueillent les changements techniques dans la communication littéraire ?
Ensuite, il reste à distribuer les phrases de notre analyse dans ces deux parties. Voici, avec une couleur différente pour chaque document.
Plan :
- Quels changements technologiques se sont produits dans la communication littéraire?
- Ces changements provoquent-ils la résistance ou l'adhésion?
1)
F.Bon rappelle que l'écriture
elle-même est une technique.
Il suppose, ainsi que L. Adler, que le
passage du livre au numérique verra naître une créativité
nouvelle suscitée par de nouvelles habitudes de lecture.
Pour P. Fournel, grâce au numérique
des genres négligés tels que la nouvelle ou la poésie peuvent être
remis à l'honneur.
Une jeune stagiaire d'une maison
d'édition explique à son patron le mode d'emploi d'une liseuse.
Selon elle, le mode de déroulement des
pages d'un pression du pouce est un vestige de l'usage du livre.
Selon Socrate, le dieu égyptien Theuth
fut l'inventeur de l'arithmétique, de la géométrie et de
l'écriture.
Theuth dit au roi Thamous qu'il fallait
enseigner ces arts aux Egyptiens.
On voit sur ce tableau Molière lisant
sa pièce Tartuffe dans le salon de Ninon de Lenclos.
Il tient en main des feuillets qui
portent sans doute le manuscrit de sa pièce qu'il ne connaît donc
vraisemblablement pas par cœur.
2)
Le romancier américain J. Franzen
préfère le livre à la liseuse numérique car il résiste au
passage des siècles.
Beigbeder craint que le livre ne
subisse le même sort que le disque.
Elle mentionne l'avantage de pouvoir y
stocker un grand nombre de manuscrits.
Pour le patron, cet objet, inadapté à
la fois à la poche et à la serviette, manque de chaleur, de
personnalité.
Theuth affirma que l'écriture libérerait
la mémoire des hommes.
Le roi pensait, lui, que cette
invention était mauvaise car les hommes ne chercheraient plus la
vérité en eux-mêmes et elle donnerait aux ignorants la prétention
d'être savants.
Selon Socrate, un livre ne peut
enseigner car il ne fait que rappeler ce qu'on a déjà acquis.
L'écriture est une parole qui paraît
vivante mais ne l'est pas.
On ne peut interroger les livres, ils
s'adressent à tort et à travers aux lecteurs qui ne les entendent
pas et à ceux qui les apprécient.
Ils ne peuvent répondre aux objections
et aux critiques qu'on leur fait.
Le vrai discours est celui d'un parleur
qui peut répondre et choisir ses interlocuteurs.
Les gestes des auditeurs montrent
l'animation que suscite cette lecture.
Maintenant, il reste à organiser un peu l'intérieur de chaque partie et à ajouter des connexions, ou des transitions, entre les groupes de phrases.
Pour la première partie, on pourrait mettre les idées en ordre en suivant l'ordre historique (antiquité, âge classique, âge numérique).
Pour la deuxième, on pourrait faire deux sous-parties, avec dans l'une les réactions défavorables et dans l'autre le contraire.
Pour la première partie, on pourrait mettre les idées en ordre en suivant l'ordre historique (antiquité, âge classique, âge numérique).
Pour la deuxième, on pourrait faire deux sous-parties, avec dans l'une les réactions défavorables et dans l'autre le contraire.
C'est une bonne méthode de rédiger une phrase pour chaque idées...
RépondreSupprimer