Il faut toujours se méfier de la
nouveauté, ce qui peut nous amener à la question de savoir si une évolution
dans les moyens de transmission de la pensée est forcément bénéfique. Nous
étudierons cette question à travers quatre documents : un article de Télérama, un extrait du roman La liseuse de Paul Fournel, un extrait
du Phèdre de Platon et un tableau de
Nicolas-André Monsiau, nommé "Molière lisant Tartuffe chez Ninon de
Lenclos". Nous verrons dans une première partie qu'une évolution peut être
bénéfique, puis dans une deuxième partie qu'elle peut aussi avoir des
inconvénients.
Une
évolution dans un domaine amène généralement son lot de nouveautés, qui sont,
pour un certain nombre, des avantages. L'arrivée de l'écriture comme moyen de
transmission, nous dit le document 3, permettra aux Egyptiens de soulager leur
mémoire et de se souvenir plus facilement. La numérisation permet à Didier
Daeninckx, dans le document 1, d'effectuer les recherches préalables à
l'élaboration de son roman beaucoup plus simplement et rapidement. Le passage a
l'ère du tout numérique ne change rien d'après François Bon dans le document 1,
qui nous dit que l'écriture est la technologie de transmission et que seul le
support évolue. De plus, ce support permet, d'après la stagiaire du document 2,
de transporter beaucoup de choses. Paul Fournel, dans le document 1, explique
que cette nouveauté peut faire revivre des formes d'écriture qui n'existent
plus et que le livre électronique peut redonner une chance à la nouvelle ou à
la poésie. La numérisation apparait comme un nouveau territoire de créativité,
selon Laure Adler. D'ailleurs, un premier roman expérimental, spécialement
conçu pour tablettes, a vu le jour. Cela permet la création d'une interactivité
avec le roman. Ainsi, l'arrivée d'une évolution apporte son lot de changements
et d'avantages. Comment pourrions-nous connaitre Molière aujourd'hui si la
transmission de la pensée n'était pas passée par l'écriture?
Certaines
personnes critiquent, dans le passage au numérique, le changement de support.
Jonathan Franzen, dans le document 1, s'inquiète et nous dit qu'un livre,
contrairement à un liseuse, fonctionnera toujours et a un caractère permanent
et immuable. De plus, la stagiaire du document 2 nous fait remarquer que
l'utilité d'une liseuse n'est pas forcément avérée, puisque emporter dix livres
avec soi pour un weekend n'est pas indispensable. De plus, toujours dans le
document 2, le patron de la maison d'édition trouve la tablette malcommode et
inadaptée. Dans le document 3, Socrate, qui présente l'écriture comme une
nouveauté pense qu'elle nuit à la mémoire et qu'elle nous fait oublier nos
connaissances déjà acquises. De plus, il nous dit qu'on ne sait pas qui va lire
un livre ni comment il sera interprété. L'auteur ne peut pas être là pour
expliquer son point de vue. Dans le document 4, Molière lit son livre à ses
auditeurs, ce qui empêche qu'il soit mal interprété.
L'apport
de nouveautés permet une évolution concrète et apporte plein d'avantages.
Néanmoins il faut aussi pouvoir relativiser et constater que la nouveauté a
elle aussi des inconvénients.
Thomas Jacquemet Piraux de Flohymont, BTS bat 2ème
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