jeudi 20 septembre 2012

Sujet de synthèse et d'écriture personnelle sur les échanges numériques suivi du corrigé


Vous ferez une synthèse concise, objective et ordonnée des documents suivants :
Document 1 :

Si nous calculons les corrélations entre le temps qu’on passe devant l’écran de l’ordinateur et les indicateurs combinés des relations interpersonnelles, nous ne découvrons aucune valeur extrapolable. Les analyses de variance que nous faisons avec les quatre catégories d’utilisateurs, toutefois, détectent certaines fluctuations des moyennes, toutes par rapport aux collègues de travail. Les non-utilisateurs entretiennent des relations avec moins de collègues (0 = 1,13) que les petits (6,22), les intermédiaires (7,74) et les grands (6,72). Le nombre de communications par semaine avec leurs collègues de travail est du même ordre (1,79, 8,58, 15,30 et 8,45 respectivement). Ainsi que le nombre de communications en face-à-face (1,88, 7,06, 8,24 et 6,17 respectivement). Ce sont encore les non-utilisateurs qui entretiennent le moins de relations intimes avec des collègues (0,52, 1,34, 1,55 et 1,31 respectivement). Sauf en ce qui concerne le milieu de travail, le nombre d’heures passées devant un écran d’ordinateur semble n’avoir aucune incidence sur les relations qu’entretiennent les répondants, que ce soit avec des membres de leur famille immédiate ou élargie, des amis proches ou occasionnels, des personnes qui fournissent un service ou, encore, à qui un service est rendu. En outre, il n’y a aucun lien entre le nombre d’heures passées devant un écran d’ordinateur et le sentiment d’être seul. Les résultats tendent donc à témoigner en faveur d’une corrélation faible, voire inexistante, entre Internet et les relations sociales.
Tout d’abord, rappelons que cette recherche a pour objectif de vérifier si, dans les faits, l’usage d’Internet a une incidence sur le lien social : cet usage mène-t-il à l’enfermement virtuel ou, au contraire, constitue-t-il une panacée qui permettra de resserrer le tissu social à l’ère de la postmodernité ? Pour répondre à cette question, nous avons mis en relation, au moyen d’analyses statistiques, un premier ensemble de variables qui mesure le rapport au monde et un second ensemble qui mesure le temps passé devant un écran d’ordinateur, y compris celui qui est réservé à Internet.
Les résultats montrent qu’il y a peu ou pas de lien entre l’usage d’Internet, y compris ses applications de communication, c’est-à-dire le clavardage, les forums et le courriel, et le fait de participer à des activités sociales. De plus, lorsque nous observons des corrélations significatives, elles sont faibles et positives et se rapportent, par exemple, à des activités comme « écrire et recevoir des lettres », « aller au cinéma », « aller au restaurant » et « recevoir des parents ». Cette tendance indique au moins que l’usage d’Internet n’est pas un facteur d’isolement. Il se dégage plutôt des résultats que le Net favoriserait, bien que très modestement, une ouverture sur le monde. Par ailleurs, nous avons constaté que le nombre d’heures consacrées à l’ordinateur a très peu d’influence sur les sorties : nos analyses de variance révèlent que ce sont les personnes qui n’utilisent jamais un ordinateur qui vont le moins au cinéma, au théâtre ou au restaurant. Toutefois, ce sont les résultats des analyses de régression multiple qu’il importe de retenir. En effet, ces analyses permettent d’établir que les variables sociodémographiques comme le sexe et l’âge expliquent autant la participation aux activités sociales que les variables qui ont trait à l’usage d’Internet (bien que les coefficients soient, aussi, plutôt faibles).
Par ailleurs, l’usage d’Internet aurait peu d’influence sur le nombre de personnes avec qui on entretient une relation et sur la fréquence des échanges que l’on a avec ces personnes. En réalité, ni Internet ni les déterminants sociaux traditionnels ne parviennent à rendre compte adéquatement des liens que l’on entretient avec l’autre. Néanmoins, quelques phénomènes attirent l’attention.
Premièrement, nous remarquons la quasi-absence de lien entre l’usage du Net et les relations que l’on maintient avec les membres de sa famille immédiate. En effet, les catégories de relations sociales qui semblent les plus touchées sont celles des collègues de travail, des membres de la famille élargie et des amis. Dans ces cas, l’usage d’Internet (surtout ses applications de communication) – et, encore une fois, si faibles que soient les corrélations – semble avoir une influence positive. En second lieu, même si ces facteurs ont une certaine capacité explicative, elle est sans grande substance et ne contribue que très partiellement à rendre compte du lien social dans les sociétés contemporaines.
À l’évidence, il n’y a pas lieu de parler d’enfermement de l’internaute, pas plus qu’il est permis d’attribuer à la technologie des propriétés catalytiques de sociabilité. D’abord, le Net a peu d’effet sur le nombre de personnes que l’on connaît et, lorsque nous constatons la présence d’une corrélation, elle est positive, ce qui suggère une tendance vers le maintien et non vers la rupture du lien social. Ensuite, il faut souligner que les coefficients sont faibles pour toutes les catégories de lien social. En revanche, nous observons que l’usage d’Internet est le plus souvent associé aux échanges avec les collègues de travail et le moins souvent avec les membres de la famille proche. Par ailleurs, nous constatons que l’usage d’Internet a très peu d’influence, négativement ou positivement, sur la fréquence des échanges, sur la communication interpersonnelle et sur la profondeur des liens.

Sylvie Lafortune et Simon Laflamme, « Utilisation d’Internet et relations sociales », Université Laurentienne (Ontario, Canada).

Document 2 :

Actualité : La solidarité via le net
   Au-delà du simple soutien psychologique, le réseau internet est devenu un réel centre d’aide entre citoyens français. Tout le monde n’a pas les moyens d’utiliser la publicité ou les journaux pour faire passer un message. Aujourd’hui les associations peuvent utiliser internet ainsi que ses réseaux sociaux. Cette notion de solidarité par le web est d’actualité. En effet, Cédric Lebert (41 ans, artiste-peintre) et Brann du Senon (51 ans, chômeur) sont deux anciens SDF (Sans Domicile Fixe) qui se sont rencontrés sur Facebook grâce à un groupe rassemblant « Les anciens de la rue » créé par Cédric Lebert. Ils se posent une seule et même question : « Pourquoi n'y a-t-il pas de particuliers dans le fichier du 115 ? ». Ils décident de venir en aide aux personnes qui en ont besoin, sachant pertinemment ce qu'est la vie d'un SDF, et font appel à la population française par l'intermédiaire d'un célèbre réseau social. Ils créent, avec huit autres personnes, le 3 Février 2012, une page Facebook intitulée « Le particulier du 115 ».
   L’idée, au départ, était de collecter des offres de logement et de les mettre à disposition des associations. Cédric Lebert et Brann du Senon ne veulent que du concret, ainsi, faute de pouvoir héberger des sans-abris, ils demandent aux internautes des vêtements chauds, un repas, ou encore des couvertures. Cette aventure qui pourrait paraitre « fastidieuse » est, en réalité, un franc succès bien que ce ne soit que le début. Le mercredi 8 Février, un salarié sans toit, expulsé du local qu'il « squattait » est le premier à s’être fait accueillir par une famille désirant garder l’anonymat. La page rassemble aujourd’hui plus de 5000 membres.
  
francis-bonne-idee-0-1.jpg
Francis sous la neige (Aurélie Champagne/Olivier Volpi)

Grâce à ces nouvelles technologies d’information et de communication, chaque individu peut désormais interagir avec n’importe quelle autre personne, que ce soit un ami ou une personne anonyme. En effet, de nos jours un individu peut être aidé à propos de n'importe quel sujet seulement en tapant quelques mots clés dans un moteur de recherche. Si autrefois un individu pouvait penser être le seul à être accablé d’un problème, le progrès technique a fait, et continue à faire en sorte que, personne, étant équipé de nouveaux moyens de communications, notamment un ordinateur et internet, ne se sente plus seul face à cela. Les internautes peuvent ainsi trouver du soutien, et se sentir moins seuls psychologiquement lorsqu’ils le sont physiquement.
http://ntic-individus-societe.e-monsite.com


Document 3 :


Les travaux portant sur la sociabilité téléphonique montraient quant à eux le lien étroit entre sociabilité en face à face et sociabilité téléphonique : « plus on se voit, plus on s’appelle ». Les travaux issus du projet Entrelacs confirment ce point : la corrélation est très forte entre l’intensité d’utilisation de chaque service de communication (courriel, messagerie instantanée, téléphone…) et la rencontre en face à face, ce qui conduit à rejeter l’hypothèse de substitution entre la relation en face à face et la relation à distance. De fait, on observe des formes de combinaison et d’entrelacements de plus en plus complexes entre les formes de communication, qui s’inscrivent dans un mouvement de plus grande ampleur à savoir la convergence entre les médias de masse et les outils de communication interpersonnelle. L’Internet a permis cette rencontre inédite entre communication verticale de masse (un vers plusieurs) et la communication interpersonnelle et horizontale (un vers un) qui se traduit dans le domaine économique par le rapprochement des secteurs des média et des télécoms et au niveau des usages par de nouvelles formes de combinaisons d’usages. A l’articulation entre la communication interpersonnelle et la communication de masse, se situe, dans la zone de frottement, tous les collectifs et réseaux qui organisent la diffusion et le partage dans les réseaux de sociabilité (plusieurs vers plusieurs).
Plusieurs points méritent d’être soulignés sur l’entrelacement des outils de communication interpersonnelle :
Tout d’abord, plus la relation est proche, plus une panoplie importante de moyens sera utilisée. Dans la construction de la relation, la progression dans l’intimité se marque par l’élargissement de la palette des services utilisée. On remarquera que dans la rencontre amoureuse initiée sur internet, les étapes préliminaires avant la rencontre empruntent un à un les différents outils dans un cheminement qui passe de l’échange collectif à l’échange à deux, puis de l’écrit au partage de la voix, avant d’aboutir à la rencontre des corps. Ensuite, il apparaît que plus on consacre un temps important à la communication, plus on a un réseau de correspondant élargi, plus on utilise une palette diversifiée d’outils et de moyens. On est face à un « modèle étagé » où l’introduction d’une nouvelle modalité de contact se surajoute aux autres et ne conduit pas à la disparition des modalités antérieurement utilisées.
Enfin, les formes de combinaison varient selon les individus. Parmi ceux qui ont des pratiques intenses de communication, une distinction s’opère entre ceux qui combinent courriel et téléphone et ceux qui combinent toutes les formes de messagerie textuelles sur mobile et internet avec la voix. Ces différences recouvrent des effets d’âge (les retraités étant sur-représentés dans le premier groupe, les moins de 25 ans dans le second) et des phénomènes d’ancienneté dans la pratique d’internet (les anciens internautes étant davantage portés sur le courriel et le téléphone).
Plus généralement, on observe des superpositions dans l’utilisation des médias : les usagers développent de plus en plus une connexion continue qui les conduit à superposer les unes sur les autres leur utilisation des médias : surfer ou faire des jeux vidéo en écoutant le son de la télé, consulter ses courriels en téléphonant, laisser plusieurs fenêtres de chat ou de messagerie instantanée ouvertes sur son écran pendant que l’on travaille à autre chose… Ces différents phénomènes sont au principe d’une transformation (sans doute) profonde de l’économie attentionnelle des individus, capables à la fois de mener plus facilement plusieurs tâches en même temps, mais aussi soumis plus fortement au risque de ne pas savoir gérer la dispersion de leurs engagements.

Valérie Beaudouin, " Les dynamiques des sociabilités ", In C. Licoppe, L'évolution des cultures numériques.


Document 4 :

Entre tercet, rime, clavier, réalité et virtualité, le haïku a été à l’honneur de la soirée de remise des prix qui s’est tenue le 14 mars 2012 aux Champs libres. Chuchoté, raconté ou speed web buildé, il a pris différentes formes et couleurs pour séduire vos yeux et vos oreilles. Les plus beaux haïkus twittés pendant ces deux mois de concours ont eu la part belle dans cette soirée au croisement de la poésie et des nouveaux usages du numérique.


“L’hiver arrive / J’ai dérangé tes jupons / “Pardon” dit le vent”, Charlotte Legendre-Plouhinec (94)“Comme un ouragan / Cuillère argentée / Dans le pot de confiture”, Léna Polard (29)“Que ce vent glacé / Bouscule mes vérités : / Je serai poète”, Julien Bouton (29)

“printemps arabe / une robe d’été croise / deux Burqas noires”, André Cayrela (34)“fumée par le nez / fumée de la bouche / il fait zéro sur mon quai”, Eric Choisy (22)

“Sur la pointe des pieds / A la nuit tombée / Le silence devient pesant “, Elodie Le Vey (29)“Au cou nu de l’arbre / le vent fou accroche / Une écharpe de plastique”, Marine Clabé (35)
“un petit chat marche / et derrière lui ses traces / dans le givre blanc”, CM2 de l’école publique Les Callunes, Guichen (35)



Ecriture personnelle :
Pensez-vous que la sociabilité numérique et la sociabilité en chair et en os se font concurrence ou qu'elles se complètent? 

Corrigé :

  
Méthode de synthèse appliquée au corpus n°1 sur les échanges numériques

1. Analyse des documents :

a) Exemple pour le document 1 :

Si nous calculons les corrélations ( = rapport de dépendance dû à un lien de cause à effet ou un lien créé par une cause commune) entre le temps qu’on passe devant l’écran de l’ordinateur et les indicateurs combinés des relations interpersonnelles, nous ne découvrons aucune valeur extrapolable (extrapolable = qui peut être généralisé).

Normalement, vous comprenez au moins l'idée que ce texte parle de relation entre ordinateur et sociabilité. Si vous ne comprenez pas la fin de la phrase, vous n'en tenez pas compte : dans une synthèse, il vaut mieux une omission qu'un contresens. (En fait cela veut dire que dire que l'on n'obtient pas de courbe significative si l'on compare les variations du temps consacré à l'ordinateur et du nombre de rencontres.)

Les analyses de variance que nous faisons avec les quatre catégories d’utilisateurs, toutefois, détectent certaines fluctuations des moyennes, toutes par rapport aux collègues de travail. Les non-utilisateurs entretiennent des relations avec moins de collègues (0 = 1,13) que les petits (6,22), les intermédiaires (7,74) et les grands (6,72). Le nombre de communications par semaine avec leurs collègues de travail est du même ordre (1,79, 8,58, 15,30 et 8,45 respectivement). Ainsi que le nombre de communications en face-à-face (1,88, 7,06, 8,24 et 6,17 respectivement). Ce sont encore les non-utilisateurs qui entretiennent le moins de relations intimes avec des collègues (0,52, 1,34, 1,55 et 1,31 respectivement).

Ce deuxième passage parle de quatre catégories d'utilisateurs et on voit que les "intermédiaires" font le meilleur score partout : nombre de collègues, nombre d'échanges virtuels, nombre d'échanges physiques et nombre de relations intimes. Au contraire, les non-utilisateurs font le plus mauvais score de sociabilité professionnelle.

Sauf en ce qui concerne le milieu de travail, le nombre d’heures passées devant un écran d’ordinateur semble n’avoir aucune incidence sur les relations qu’entretiennent les répondants, que ce soit avec des membres de leur famille immédiate ou élargie, des amis proches ou occasionnels, des personnes qui fournissent un service ou, encore, à qui un service est rendu.

Ce troisième passage dit qu'en dehors du travail, l'usage de l'ordinateur n'a aucun effet sur les relations sociales quelles qu'elles soient (famille, amis, etc.).

En outre, il n’y a aucun lien entre le nombre d’heures passées devant un écran d’ordinateur et le sentiment d’être seul. Les résultats tendent donc à témoigner en faveur d’une corrélation faible, voire inexistante, entre Internet et les relations sociales.

Ce quatrième passage dit qu'il n'y a pas non plus de corrélation entre usage de l'ordinateur et sentiment de solitude.

Ensuite le texte se répète et l'on peut sauter au passage suivant :

Premièrement, nous remarquons la quasi-absence de lien entre l’usage du Net et les relations que l’on maintient avec les membres de sa famille immédiate. En effet, les catégories de relations sociales qui semblent les plus touchées sont celles des collègues de travail, des membres de la famille élargie et des amis. Dans ces cas, l’usage d’Internet (surtout ses applications de communication) – et, encore une fois, si faibles que soient les corrélations – semble avoir une influence positive.

Ce passage montre que les relations familiales ne sont pas affectées par Internet mais que celles avec les collègues et les amis sont légèrement favorisées.


Une fois qu'on a fait cette lecture analytique, on résume brièvement chaque morceau de texte, chaque idée donc sous la forme d'une phrase (ou proposition au sens logique). Cela donne par exemple ceci pour les quatre documents :


b) Analyse des documents :

I)
a) Des chercheurs canadiens ont étudié la corrélation entre l'utilisation de l'ordinateur et la sociabilité.
b) Il apparaît que ceux qui n'utilisent pas l'ordinateur ont le moins de contacts virtuels et physiques dans leur vie professionnelle.
c) Les utilisateurs intermédiaires ont le plus de contacts professionnels.
d) L'influence de l'ordinateur sur la sociabilité (en nombre et en fréquence) est quasiment inexistante ou légèrement positive.
e) Internet ne rend pas solitaire.
f) On ne constate aucune influence de l'usage de l'ordinateur sur les relations à la famille mais une corrélation plutôt positive en ce qui concerne le cercle élargi des connaissances.

II)
a) Les associations utilisent Internet qui est plus accessible que la presse ou la publicité.
b) Deux anciens SDF ont créé une page Facebook pour mettre ne relation les particuliers et les sans-abri.
c) Cette initiative rencontre un succès et la page compte aujourd'hui cinq mille inscrits.
d) Les individus sont moins isolés face à leurs problèmes grâce à Internet qui leur permet de recevoir l'aide d'internautes.

III)
a) Des études montrent que l'utilisation du téléphone est corrélée à la fréquence des rencontres.
b) La communication par portable ou mails ne se substitue pas au contact physique.
c) Sur Internet, la communication interpersonnelle côtoie les médias traditionnels.
d) On constate que plus la relation est proche, plus les moyens de communiquer sont diversifiés.
e) Dans la quête amoureuse on progresse du collectif au tête à tête, de l'écrit au face à face.
f) On observe que le temps de communication, le nombre de contacts et de moyens d'échanger varient de la même façon.
g) Deux groupes se distinguent : les anciens qui privilégient le mail et le téléphone, les jeunes qui combinent tous les moyens de communiquer.
h) L'habitude d'utiliser simultanément plusieurs moyens (téléphone, Internet) tout en faisant autre chose se développe, ce qui modifie l'usage de l'attention.

IV)
a) Pendant deux mois, un concours de haïkus a été ouvert sur Twitter par plusieurs associations.
b) La remise des prix a donné lieu à une manifestation qui a permis la rencontre de nombreux participants.



2. Choix de la question problématique et du plan :

Le problème maintenant est de trouver une question d'ensemble (ou problématique) et les deux ou trois parties qui vont répondre à la question.

Pour trouver la question, on a intérêt à se souvenir du texte officiel qui s'appelle "Problématique" et à regarder le sujet du travail d'écriture. Il y a obligatoirement un lien entre le texte du programme et notre question. Il y a souvent un lien entre cette question et le sujet du travail d'écriture.
Pour ce corpus, par exemple, je peux me souvenir que le texte cadre dit : " Comment les nouvelles modalités de ces échanges prolongent-elles ou, au contraire, bouleversent-elles notre façon de penser la construction de soi, les relations humaines, les interactions avec les autres et avec le monde ? "
Voilà une question qui peut nous inspirer.
Par ailleurs, le sujet d'écriture est : " Pensez-vous que la sociabilité numérique et la sociabilité en chair et en os se font concurrence ou qu'elles se complètent? "
Donc, ma question peut porter sur le rapport entre sociabilité numérique et sociabilité "réelle". Ou bien elle peut porter sur le prolongement ou le bouleversement causé par le numérique dans les relations humaines.

Une fois que vous avez fixé la question problématique, vous divisez la réponse en deux parties et vous distribuez vos propositions dans les deux parties. 

Problématique :

Comment se lient la sociabilité numérique et la sociabilité en face à face?

Deux axes :
Complémentarité virtuel/reél
Diversité et enrichissement amenés par les NTIC

I)
a) Des chercheurs canadiens ont étudié la corrélation entre l'utilisation de l'ordinateur et la sociabilité.
b) Il apparaît que ceux qui n'utilisent pas l'ordinateur ont le moins de contacts virtuels et physiques dans leur vie professionnelle.
c) Les utilisateurs intermédiaires ont le plus de contacts professionnels.
d) L'influence de l'ordinateur sur la sociabilité (en nombre et en fréquence) est quasiment inexistante ou légèrement positive.
e) Internet ne rend pas solitaire.
f) On ne constate aucune influence de l'usage de l'ordinateur sur les relations à la famille mais une corrélation plutôt positive en ce qui concerne le cercle élargi des connaissances.

II)
a) Les associations utilisent Internet qui est plus accessible que la presse ou la publicité.
b) Deux anciens SDF ont créé une page Facebook pour mettre en relation les particuliers et les sans-abri.
c) Cette initiative rencontre un succès et la page compte aujourd'hui cinq mille inscrits.
d) Les individus sont moins isolés face à leurs problèmes grâce à Internet qui leur permet de recevoir l'aide d'internautes.

III)
a) Des études montrent que l'utilisation du téléphone est corrélée à la fréquence des rencontres.
b) La communication par portable ou mails ne se substitue pas au contact physique.
c) Sur Internet, la communication interpersonnelle côtoie les médias traditionnels.
d) On constate que plus la relation est proche, plus les moyens de communiquer sont diversifiés.
e) Dans la quête amoureuse on progresse du collectif au tête à tête, de l'écrit au face à face.
f) On observe que le temps de communication, le nombre de contacts et de moyens d'échanger varient de la même façon.
g) Deux groupes se distinguent : les anciens qui privilégient le mail et le téléphone, les jeunes qui combinent tous les moyens de communiquer.
h) L'habitude d'utiliser simultanément plusieurs moyens (téléphone, Internet) tout en faisant autre chose se développe, ce qui modifie l'usage de l'attention.

IV)
a) Pendant deux mois, un concours de haïkus a été ouvert sur Twitter par plusieurs associations.
b) La remise des prix a donné lieu à une manifestation qui a permis la rencontre de nombreux participants.

autre problématique : Les échanges numériques prolongent-ils ou bouleversent-ils notre sociabilité ?
Deux axes :
1) Les moyens numériques ne nuisent pas à la sociabilité traditionnelle.
2) Ils enrichissent notre sociabilité.




Ces documents nous montrent qu'en matière de sociabilité les échanges virtuels et les contacts physiques sont complémentaires et varient à l'identique. Des chercheurs canadiens, auteurs du premier document, ont étudié la corrélation entre l'utilisation de l'ordinateur et la sociabilité. Globalement, l'influence de l'ordinateur sur la sociabilité (en nombre et en fréquence) est quasiment inexistante ou légèrement positive. On ne constate aucune influence de l'usage de l'ordinateur sur les relations familiales mais une corrélation plutôt positive en ce qui concerne le cercle élargi des connaissances. De plus, on ne note aucun lien entre l'utilisation de l'ordinateur et le sentiment de solitude. Cette complémentarité entre le virtuel et le réel ne concerne pas que les particuliers. En effet, le document 2 nous révèle que les associations utilisent également Internet qui est plus accessible que la presse ou la publicité. Ainsi, deux anciens SDF ont-ils créé une page Facebook pour mettre en relation les particuliers et les sans-abri. Le document 3 nous montre que dans la société actuelle les moyens de communication s'ajoutent les uns aux autres au lieu de se faire concurrence. Des études indiquent que l'utilisation du téléphone est corrélée à la fréquence des rencontres. La communication par portable ou mails ne se substitue pas au contact physique. Dans la quête amoureuse, ajoute Valérie Beaudouin, on progresse du collectif au tête à tête, de l'écrit au face à face. On observe que le temps de communication, le nombre de contacts et de moyens d'échanger varient de la même façon. Enfin, le document 4 témoigne lui aussi de cette complémentarité entre les contacts virtuels et les contacts traditionnels. La remise des prix couronnant un concours organisé sur Internet a donné lieu à une manifestation qui a permis la rencontre de nombreux participants. On voit donc que la pluralité des moyens de communication numériques ne nuit nullement à la vie sociale réelle, les deux évoluent de pair.

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