Le corpus est ici.
Voici le plan détaillé du développement :
Première partie :
Reproches faits à la rêverie :
La
rêverie est vaine et démoralisante. (document 3)
Cette
activité spécialement féminine présente des risques selon les
directeurs de conscience. (3)
Elle
risque de détourner la femme de son devoir conjugal et matrimonial.
(3)
Nourrie
par la lecture des romans, elle est un germe de dissipation et de
révolte. (3)
La
concubine du poète n'aime pas le voir rêver. (4)
Elle
n'accorde pas de valeur à la rêverie et à la poésie. (4)
La
rêverie rend distrait. ( document 1)
Elle
empêche d'accomplir une tâche sans délai (lire ou travailler en
classe). (1)
Elle
n'est pas appréciée, en particulier dans l'entreprise. (2)
Elle
est déconseillée au bureau. (2)
On
l'associe à la procrastination et à une vie infructueuse. (2)
Elle
peut virer à l'anxiété si le contexte n'est pas propice. (2)
(Se demander : Qui
sont ses détracteurs ?
Que
reproche-t-on à la rêverie ?)
Commencer la première partie ainsi :
Commencer la première partie ainsi :
On
reproche essentiellement à la rêverie de détourner du devoir et
des obligations. Le rêveur serait celui qui se dérobe aux tâches
utiles ou qui se laisse entraîner hors du droit chemin. Il est une
sorte de déserteur, un fugitif, voire un rebelle en puissance. Ce
qu'on n'aime pas, c'est qu'il néglige le travail, la vie sociale et
éventuellement la moralité. On le voit dans l'étude de Caroline
Muller qui porte sur le XIXe siècle et la fin du siècle plus
précisément. Les directeurs de conscience, des religieux, dénoncent
l'inutilité et les dangers de la rêverie. Ce sont surtout les
femmes qui sont concernées. Etc.
Deuxième partie :
Défense de la rêverie :
Google
offre à ses employés 20% de temps de travail personnel. (2)
La rêverie développe la créativité qui sera de plus en plus nécessaire dans la vie professionnelle. (2)
La rêverie développe la créativité qui sera de plus en plus nécessaire dans la vie professionnelle. (2)
Les
enfants rêvent. (2)
Rousseau était un adepte de la rêverie. (2)
Le poète de Baudelaire aime rêver en contemplant les nuages. (4)
Rousseau était un adepte de la rêverie. (2)
Le poète de Baudelaire aime rêver en contemplant les nuages. (4)
Les
animaux rêvent. (2)
On
peut rêver dans la nature, dans les embouteillages, chez soi avec de
la musique. (2)
La
rêverie est jugée bonne au XIXe si elle est orientée vers Dieu.
(3)
Les
femmes demeurent attachées à la rêverie. (3)
De
nos jours, les rêves audacieux sont appréciés. (3)
La
rêverie est réhabilitée par les scientifiques. (1 et 2)
(Qui
la défend ?
Quelles
sont ses vertus ?)
Deuxième partie rédigée :
Bien
qu'elle ait eu et qu'elle ait encore des détracteurs, la rêverie a
aussi de nombreux partisans. On trouve dans ce corpus des arguments
qui justifient qu'on s'y abandonne. On voit tout d'abord, dans le
document 2, que des entreprises non seulement la tolèrent mais la
favorisent dans certaines limites. C'est le cas de Google, nous dit
Jean-Philippe Touzeau. Cette société incite ses employés à
consacrer vingt pour cent de leur temps de travail à concrétiser
des rêves et des projets personnels. La moitié des créations de
l'entreprise reposent sur cette pratique. Touzeau pense que la
rêverie stimule le sens de l'innovation et que ce sens sera de plus
en plus nécessaire dans la vie professionnelle. C'est pourquoi il
estime qu'il ne faut pas étouffer l'imagination des enfants.
Ceux-ci, nous rappelle-t-il, aiment se laisser aller à rêvasser
comme l'auteur le faisait dans la nature. Un cadre champêtre est en
effet, selon lui, particulièrement propice. C'est ce qu'avait
compris Rousseau qui aimait laisser vagabonder son esprit au bord du
lac de Bienne. Et ce philosophe était pourtant tout sauf
improductif. On ne peut pas dire qu'il ait gâché sa vie. Il faut
donc relativiser le reproche d'incurie, d'inefficacité, de
procrastination fait aux rêveurs. Il faut également repousser en
partie l'idée que la rêverie assombrisse l'âme. En effet, on voit
le plaisir que le poète de " La Soupe et les nuages "
puise dans la contemplation rêveuse des nuages. Ceux-ci lui
procurent une satisfaction esthétique qu'il compare à l'attrait des
yeux de sa bien-aimée. Dans ce même ordre d'idées, Touzeau se
souvient du plaisir qu'il éprouvait à rêver et nous conseille
d'offrir à notre esprit ces moments de détente que connaissent les
animaux. Dans la nature, dans les embouteillages, chez soi avec de la
musique, on peut rêver partout. D'ailleurs, même les directeurs de
conscience ne condamnaient pas toute forme de rêverie puisqu'ils
admettaient, uniquement il est vrai, celle dirigée vers l'infini et
le ciel. Et les nuages sont, à la fois pour Baudelaire et Touzeau,
un support de la rêverie. Au reste, les directeurs de conscience ne
sont pas tout à fait parvenus à leur fin puisque, selon Caroline
Muller, les femmes demeuraient attachées à la rêverie. Et cette
sorte de police morale du XIXe n'a pas survécu de nos jours. Dans
notre société, dit Muller, les rêves audacieux sont appréciés.
Enfin, un dernier argument, et non des moindres, vient en renfort
pour réhabiliter la rêverie. Les documents 1 et 2 s'en font l'écho.
Jean Etienne révèle une découverte scientifique récente. Dans la
rêverie, les deux réseaux de neurones, le réseau exécutif et le
réseau par défaut, sont activés ensemble. Jusque-là les
chercheurs pensaient qu'ils ne fonctionnaient pas en même temps, dit
Kalina Christoff, la chercheuse canadienne qui a conduit une étude
par IRMF. Sa conclusion, rapportée par Jean Etienne, est que la
rêverie favorise l'émergence d'idées nouvelles et la résolution
de questions difficiles. En somme, cet ensemble d'arguments redonne à
la rêverie ses lettres de noblesse.
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