mardi 24 mars 2015

ces objets qui nous envahissent : plan d'écriture personnelle


Trois qualités font la réussite d'un travail d'écriture personnelle : une bonne argumentation, des illustrations culturelles et une expression correcte.
Voici un exemple de charpente argumentative sur le sujet suivant :
A-t-on des devoirs envers les objets ?
Remarque : il s'agit d'une question dont la réponse doit être oui ou non, ce qui est le cas à l'examen le plus souvent (parfois c'est une question qui vous invite à choisir entre deux termes reliés par "ou"). 
L'homme a-t-il des devoirs envers les objets ?
Plan :
1) On a des devoirs envers les êtres humains ou Dieu ou à la rigueur des êtres vivants (" droits de la terre "). Mais les objets ne sont pas des êtres vivants. Donc pas de devoir envers eux.
Les devoirs vont avec les droits. Il y a le droit à la vie, à la sécurité, à la liberté et à la propriété. Or les objets ne sont pas aptes à bénéficier de ces droits. Donc pas de devoir envers eux.
2) Cependant : Si l'on brûle un drapeau français on est condamné. Si les talibans détruisent des statues de Bouddha ils sont condamnés. Si un chrétien ne respecte pas un crucifix, il commet un péché. On aurait alors des devoirs envers certains objets, des objets symboles.
S'agirait-il de fétichisme ?  Traite-t-on ces objets comme des idoles ?
3) Non, on peut penser qu'il s'agit du respect du droit de propriété : ces objets sacrés appartiennent (en nue-propriété en quelque sorte) au peuple (drapeau), à l'humanité (statues), à Dieu (crucifix). Si nous les détruisons, nous enfreignons le devoir de respecter la propriété. Ce n'est pas l'objet lui-même envers qui on a un devoir mais l'humanité ou la divinité qu'il représente.
Si nous avions un devoir envers le drapeau français en lui-même alors la loi devrait condamner sa destruction en privé. Or elle ne le fait pas. Donc...

Faites votre développement en 2 ou 3 parties et mettez un argument au moins dans chaque partie. Ajoutez une illustration (exemple) pour chaque argument. Vous n'avez plus qu'à rédiger...
Ici, vous avez deux arguments dans la première partie et un dans la deuxième. Les parties 1 et 2 s'opposent. Dans ce cas, vous êtes obligés de ne pas vous arrêter là. Il ne faut pas laisser le lecteur dans l'indécision. D'où la troisième partie (ou éventuellement une conclusion) qui réfute la deuxième partie et amène la position finale. 
Il y a deux possibilités pour trancher une indécision entre deux parties : soit vous réfutez l'argument d'une partie, soit vous conservez les deux arguments en posant une condition. Par exemple, vous dites : si l'objet est la propriété d'un autre (individu ou personne morale), alors vous avez le devoir de le respecter.

  

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