1) Vous ferez
une synthèse concise, objective et ordonnée des documents suivants :
Document 1 :
Une
robe de cuir comme un fuseau
Qu'aurait du chien sans l' faire exprès
Et dedans comme un matelot
Une fille qui tangue un air anglais
C'est extra
Un Moody Blues qui chante la nuit
Comme un satin de blanc marié
Et dans le port de cette nuit
Une fille qui tangue et vient mouiller
C'est extra, c'est extra
C'est extra, c'est extra
Des cheveux qui tombent comme le soir
Et d' la musique en bas des reins
Ce jazz qui jazze dans le noir
Et ce mal qui nous fait du bien
C'est extra
Ces mains qui jouent de l'arc-en-ciel
Sur la guitare de la vie
Et puis ces cris qui montent au ciel
Comme une cigarette qui brille
C'est extra, c'est extra
C'est extra, c'est extra
Ces bas qui tiennent hauts perchés
Comme les cordes d'un violon
Et cette chair que vient troubler
L'archet qui coule ma chanson
C'est extra
Et sous le voile à peine clos
Cette touffe de noir jésus
Qui ruisselle dans son berceau
Comme un nageur qu'on n'attend plus
C'est extra, c'est extra
C'est extra, c'est extra
Une robe de cuir comme un oubli
Qu'aurait du chien sans l' faire exprès
Et dedans comme un matin gris
Une fille qui tangue et qui se tait
C'est extra
Les Moody Blues qui s'en balancent
Cet ampli qui n' veut plus rien dire
Et dans la musique du silence
Une fille qui tangue et vient mourir
C'est extra, c'est extra
C'est extra, c'est extra
Qu'aurait du chien sans l' faire exprès
Et dedans comme un matelot
Une fille qui tangue un air anglais
C'est extra
Un Moody Blues qui chante la nuit
Comme un satin de blanc marié
Et dans le port de cette nuit
Une fille qui tangue et vient mouiller
C'est extra, c'est extra
C'est extra, c'est extra
Des cheveux qui tombent comme le soir
Et d' la musique en bas des reins
Ce jazz qui jazze dans le noir
Et ce mal qui nous fait du bien
C'est extra
Ces mains qui jouent de l'arc-en-ciel
Sur la guitare de la vie
Et puis ces cris qui montent au ciel
Comme une cigarette qui brille
C'est extra, c'est extra
C'est extra, c'est extra
Ces bas qui tiennent hauts perchés
Comme les cordes d'un violon
Et cette chair que vient troubler
L'archet qui coule ma chanson
C'est extra
Et sous le voile à peine clos
Cette touffe de noir jésus
Qui ruisselle dans son berceau
Comme un nageur qu'on n'attend plus
C'est extra, c'est extra
C'est extra, c'est extra
Une robe de cuir comme un oubli
Qu'aurait du chien sans l' faire exprès
Et dedans comme un matin gris
Une fille qui tangue et qui se tait
C'est extra
Les Moody Blues qui s'en balancent
Cet ampli qui n' veut plus rien dire
Et dans la musique du silence
Une fille qui tangue et vient mourir
C'est extra, c'est extra
C'est extra, c'est extra
Léo
Ferré, "C'est extra", 1969.
Document 2 :
Tout commence le 3 mai dernier, lorsque
Taylor, envoyé en Afghanistan avec l'armée américaine, marche sur une mine
anti-personnel... En une fraction de seconde, le jeune homme
de 23 ans perd
ses quatre membres (ses deux jambes au niveau des genoux, son
bras gauche au niveau du coude et pareil pour son bras droit).
L'explosion, le vol plané, l’atterrissage, la douleur, Taylor n'a rien oublié de tout ça. Il
se souvient même avoir vu que ses membres avaient disparu !
Malgré son état plus que critique, il
parvient à appeler de l'aide et à être évacué par ses coéquipiers. Les jours
qui suivent, il est rapatrié aux USA pour être soigné.
Quand elle apprend cette nouvelle
terrible, Danielle, sa petite amie est effondrée. Comment une chose
aussi cruelle peut-elle leur arriver à eux ? Elle raconte : "On pense
que ce sont toujours les autres qui se retrouvent dans ce genre de situation,
mais cette fois-ci c'était bien nos vies qui ont été touchées."
Mais malgré la peine, la colère et les
cauchemars, l'amour est sorti grand vainqueur de cette épreuve ! Les
deux tourtereaux s'aiment autant si ce n'est encore plus qu'avant. La preuve, ils se sont même mariés !
Clément
P., "L'histoire d'amour la plus incroyable du monde", demotivateur.fr
Document 3 :
L’amour n’est qu’une parenthèse pour les âmes exaltées.
« Au galop de quatre chevaux,
elle était emportée depuis huit jours vers un pays nouveau. » Plus son mari
ronfle fort à ses côtés et plus elle se réveille en d’autres rêves. Pétrie de
lectures romanesques, elle se résigne pourtant à épouser le réel, elle choisit
Bovary, le bovin qui engraisse et glousse en avalant sa soupe. Pourvu qu’il
l’emmène au bal et si, là-bas, au milieu du luxe flamboyant des candélabres, le
pantalon le serre au ventre et les sous-pieds le gênent pour danser, elle, au
contraire, se glisse dans sa robe de barège comme elle entre dans le grand
monde, si bien qu’elle y troque son être contre des « gouttes d’eau factices ».
Au moment où Charles l’embrasse, elle l’en empêche : « Laisse-moi, tu me
chiffonnes » et non pas « tu chiffonnes ma robe ». Par métonymie, elle ne se
distingue plus du costume, du rôle, des illusions dont le bal, dont toute fête
est porteuse. Haletante, elle « atten(d) le coup d’archet pour partir ». Partir
où ? Le texte reste elliptique sur la destination, l’évasion est un non-retour.
Cependant « la soupe est
servie », et « il fa(ut) descendre, il fa(ut) se mettre à table » ! La destinée
tragique d’Emma réside dans la tournure impersonnelle, dans la chute qui
succède toujours à l’envol, et surtout, dans cette assiette qui réduit toutes
ses aspirations à une vie domestique sans désir. Demeurer auprès de Charles
dont la « conversation est plate comme un trottoir de rue », s’enfermer dans
les ronds de serviette que Binet fabrique pour se distraire, elle, la force qui
va, bondit, exulte à chaque seconde ! La schwärmerei1 d’Emma se
heurte aux circonstances ordinaires, avec son homme ce sera toujours la vacuité
de la campagne, mais on ne revient pas sur son mariage. On pense que l’âge est
venu de s’assagir, de se reposer dans des draps tièdes, des bras amis.
On a beau se raisonner,
l’extraordinaire continue à gronder à coups de bélier dans le sang. Et l’élan
irrépressible rejaillit à la première occasion. Quand l’amant arrive, on se
jette goulûment sur lui, on devient aveugle à toute vertu, on vend presque son
âme pour payer un frisson. Le narrateur adopte le point de vue de celle qui se
sent enfin femme dans la volupté là où le procureur Pinard blâme « la couleur
lascive » du personnage : « J’ai un amant ! J’ai un amant ! Elle allait donc
posséder enfin ces joies de l’amour, cette fièvre du bonheur dont elle avait
désespéré. Elle entrait dans quelque chose de merveilleux où tout serait
passion, extase, délire. » Le discours indirect libre, procédé encore inconnu
des lecteurs, ne permet pas de déterminer l’origine des propos et, pendant le
célèbre procès de 1857, Pinard les met au compte de l’auteur, il tient cette
glorification de l’adultère comme plus dangereuse que le péché lui-même. La
morale accusatrice ignore les feux follets qui lèchent l’amour « sans remords,
sans inquiétude, sans trouble ».
1. Enthousiasme.
Gérard Bejjani, "Madame Bovary de Gustave Flaubert",
lorientlitteraire.com
Document 4 :
Chercher l'extraordinaire, c'est
chercher la plus grande intensité dans l'accomplissement de son désir. Il peut
s'agir d'un désir de battre un record, de réussir socialement, de créer une
œuvre, de s'enrichir, de s'unir à quelqu'un, etc. L'amour romantique présente les
caractères de l'extraordinaire. Il est imprévu, d'une probabilité
très faible (le philtre que Tristan boit avec Iseut par erreur), soit parce que
la chance de tomber sur l'autre moitié est mince, soit parce que le coup de
foudre s'oppose aux circonstances (Roméo et Juliette s'aiment alors que leur
appartenance familiale devrait en faire des ennemis). Le deuxième caractère, la
modification importante de la situation d'un ou plusieurs, est également
présent. L'amour passion bouleverse la vie au point, souvent, d'entraîner une
issue fatale (Roméo et Juliette, Manon Lescaut, Kleist1 et Henriette
Vogel, Werther, etc.). Enfin, cette modification est accompagnée d'une émotion
très forte. Selon un sondage L'Express-Science
et Vie Junior de 2000, pour 10 % des adolescents, être amoureux veut dire
vivre quelque chose d'extraordinaire. Pour la plupart d'entre nous, sans doute,
l'expérience du grand amour est suffisamment rare et émouvante pour être jugée
extraordinaire à l'échelle d'une vie.
La mort est un événement banal ("Il
n'y a pas de plus grande banalité parmi les hommes que la mort", dit
Nietzsche). Mais notre propre mort est un événement extraordinaire, le seul que
nous commencerons à vivre sans jamais finir et sans le vivre avec certitude. Le
seul (avec la naissance) qui ne peut jamais se répéter. Le seul qui excède la
commune mesure de tout ce qui nous arrive, le fait d'exister. Dans la vie
quotidienne, on a peine à y croire. Aimer c'est accepter cet événement car
c'est trouver quelqu'un à qui on n'a pas envie de survivre (Pyrame et Thisbé,
Roméo et Juliette). C'est accepter l'extraordinaire.
1.
Ecrivain allemand de l'époque romantique qui s'est donné a mort avec sa bien-aimée
Henriette Vogel condamnée par un cancer.
J.
d'Astier, "L'Amour est-il extra ?", btsfrançais2010.com
2) Écriture
personnelle :
L'amour
est-il extraordinaire ?
Bonjour, je ne sais pas qui a mis ce sujet de synthèse et d'écriture personnelle, sachez juste que c'est un excellent sujet sur lequel on peut faire de l'entrainement merci beaucoup pour.
RépondreSupprimeravez vous une correction ?
SupprimerPas pour le moment...
Supprimeravez-vous la correction ?
RépondreSupprimerNon.
SupprimerBonjour est il possible d avoir une correction de ce sujet (au moins un plan) ? Je souhaiterai le faire faire à mes élèves...
RépondreSupprimerMerci d avance
serait-t-il possible d'avoir le corrigé? s(il vous plait
RépondreSupprimerauriez vous une correction s'il vous plait
RépondreSupprimerbonjour avez-vous une correction
RépondreSupprimeravez-vous une correction s'il vous plait
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