Les
souvenirs involontaires, comme le rappelle
Proust, font ressurgir un passé oublié, resté intact, dans la mémoire, et
surgissent au gré d’un hasard que l’on ne peut maîtriser. Ces souvenirs sont
forts et chargés d’émotions alors que les souvenirs volontaires sont bien moins puissants.
Les souvenirs sont rappelés par différentes sensations (les sens) : l’ouïe, l’odorat,
la vue, le goût. On se demande alors si la musique nous rappelle des émotions
passées. Pour répondre à cette question, nous allons voir d’une part que la
musique rappelle des souvenirs et favorise la remémoration, d’autre part on
montrera que les souvenirs rappelés par la musique sont affectifs.
Tout d’abord, la musique rappelle des
souvenirs, stockés dans notre cortex cérébral
qui réagit lorsque l’on écoute une musique selon Mark Joseph Stern dans Si
vous êtes attachés à la musique de votre
adolescence…. Les souvenirs qui dominent notre vie
sont issus de notre adolescence (pic de réminiscence) d’après Mark Joseph Stern. Les chansons de notre jeunesse sont liées
à des souvenirs heureux de cette époque. Stern
nous informe aussi que l’adolescence forme notre identité, et que la musique que nous écoutons à cette époque est un de nos identifiants (sentiments d’identité). On se
sociabilise donc avec la musique qu’on écoute souvent par le biais de nos amis.
La musique crée une bande son de notre jeunesse, c’est donc un lien
espace-temps neurologique entre jeunesse et présent. Il y a aussi des souvenirs
de musique en terme de goût selon Stern,
c’est à dire des musiques que l’on aime simplement et qui s’enregistrent rapidement dans notre cerveau. La musique déclenche une
nostalgie et nous permet de voyager dans le temps, d’après Pascal Senk dans Les
bons côtés de la nostalgie, tiré d’un site internet. A l’université du Nord
Dakota, le Dr. Clay et des chercheurs
utilisent la musique pour faire ressurgir des souvenirs et donc une nostalgie.
D’ailleurs dans Un amour de Swann par Marcel Proust, Swann écoute la sonate
de Vinteuil, qui lui évoque le souvenir de son amour pour Odette et le plonge
dans une nostalgie. Il y a deux types de souvenir d’après Proust : le souvenir
volontaire où il décide lui même de penser à elle et involontaire où cette fois
c’est la musique qui lui remémore des souvenirs d’Odette. Il revoit beaucoup
plus le passé avec la musique que sans. Cela montre que la musique ravive le
passé, ce que confirme Pascal Senk dans Les bons côtés de la nostalgie. La
peinture Apollon, Mnémosyne et les Muses de Raphaël Mengs, évoque, d’après l’antiquité grecque,
les neufs muses, filles de la déesse de la mémoire, et donc la musique est
fille de la mémoire, tout comme l’histoire et la danse. La
musique et la mémoire sont liées. La musique facilite la remémoration car elle
nous rappelle des temps passés et désormais
révolus.
On a vu que la mémoire facilite la remémoration,
mais la musique n’est pas seulement enregistrée
pour elle même, mais aussi pour des
souvenirs qu’elle ramène, involontaires et chargés d’émotions. On va donc voir
que les souvenirs rappelés par la musique sont affectifs. La peinture de Mengs
nous suggère que la musique et l’émotion sont liées car la musique transmet l’émotion.
La mémoire est condition des arts et donc de l’émotion. D’ailleurs cette idée
est reprise par Pascal Senk dans Les bons côtés de la nostalgie, l’art
exprime et provoque l’émotion car l’expression et la création d’émotion découlent
de la mémoire. La musique est un art et donc provoque l’émotion. Elle est
capable de déclencher une émotion selon Mark Joseph Stern qui explique que sans émotion, un souvenir n’a aucun sens.
De plus, selon lui, la musique se mémorise définitivement dans notre cerveau
accompagnée d’émotion, pendant l’adolescence. La musique est attachée à un
souvenir émotionnel, comme un moment important de notre
vie, et cette émotion dure dans le temps. Il y a donc des
souvenirs heureux comme ceux éprouvées chez
les jeunes en écoutant leur musique préférée,
qui leur procurent une sensation de bien
être. Il y a aussi des souvenirs douloureux
: dans l’œuvre de Marcel Proust intitulé Un amour de Swann, celui-ci éprouve
une souffrance en se souvenant, par la musique, de son amour. Cette musique lui
remémore l’époque où ils s’aimaient et, par dissonance avec le présent, cela
redouble sa tristesse. Comme on l’a vu précédemment (dans la première partie),
il compare deux types de souvenirs : volontaire et involontaire. Il souffre
beaucoup moins en repensant à son amour sans la musique qu’avec. La musique est
un amplificateur émotionnel. Le souvenir involontaire
est plus fort émotionnellement. On
remarque donc que Swann souffre, mais c’est la nostalgie qui le fait souffrir.
D’ailleurs, selon Pascal Senk, la musique
sert a déclencher la nostalgie. La nostalgie causée
par la musique, apporte un réconfort. Longtemps jugé négative, la nostalgie est
finalement un bienfait, car elle permet à l’homme
de vivre heureux. La musique rappelle des souvenirs, heureux ou malheureux,
remplis d’émotions.
Corentin Gelé, BTS BAT 1 (17/20)
Votre élève à tricher, le lien est ici http://bouley-christelle-artis.eklablog.com/sujet-d-ecriture-personnelle-traitee-en-classe-quelle-place-doit-on-ac-a119326032
RépondreSupprimerUne plaisanterie de potache ? Je soupçonne la blague d'un petit camarade (lol, comme on dit). Le texte de Christelle Bouley n'a rien à voir, c'est une écriture personnelle et non une synthèse et il ne traite pas du même sujet. Ah ah ah (mdr lmfao)...
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